samedi 2 mai 2015

De Manchester à Cinecitta


Je faisais partie des  invités du 25e festival fantastique de Manchester l'automne dernier.
Cela reste un plaisir renouvelé de rencontrer mes fans et faire la connaissance d'autres artistes au gré des séances de dédicaces.
C'est ainsi que j'ai eu une discution sympathique au cours d'un cocktail avec le réalisateur italien Ruggero Deodato. Un homme affable dont j'étais loin d'imaginer quelles scènes horribles il a laissées au cinéma gore des années 80 ! Nous avons évoqué avec nostalgie l'Italie des sixties.

La Hammer ne manquait pas d'ambassadeurs durant cette édition.
Outre votre hôte, il y avait la délicieuse Caroline Munro, Judy Matheson, Janina Faye ainsi que le charmant Robin Stewart. Le fils de Peter Cushing dans Les sept vampires d'or connaissait bien mes films: Brides of Dracula et The terror of the tongs. J'ai beaucoup apprécié sa compagnie chaleureuse ainsi que celle de sa femme Bertie.

Avec les invités du 25e festival du film fantastique de Manchester

Le deuxième jour, il avait été convenu que Wayne Kinsey, l'historien érudit de la Hammer m'interviewe sur ma carrière. L'entretien s'acheva par une série de questions du public.
Certains s'intéressaient particulièrement au film de Melville Shavelson: C'est arrivé à Naples.
Cette comédie avait pour vedettes la belle Sophia Loren et Clark Gable, mon idole depuis que je le découvris dans le grand classique : Autant en emporte le vent.
Mon apparition dans C'est arrivé à Naples est si brève que je conseille aux spectateurs peu avertis de ne pas cligner des yeux durant le film sous peine de me louper !

Je jouais une entraineuse dans un cabaret. Je venais susurrer quelques mots plus qu'aimables à l'oreille de Clark Gable.
J'étais ravie de faire cette courte scène et j'avais pourtant le trac devant cette star légendaire.
En grand gentleman qu'il était, Gable m'a tout de suite mise à l'aise durant les répétitions.
Non loin de là sur le plateau, son épouse surveillait le moindre de ses faits et gestes. Un travail de longue haleine semble t-il !

Je me souviens des studios Cinecitta si vivants à l'époque.
Le département de décoration du grand maître Fellini construisait alors les appartements de Marcello Mastroiani pour ce qui allait être l'un de ses chefs d'oeuvre : La dolce vita.
J'avais passé le casting pour le rôle de Maddalena. Je me souviens avoir joué une scène, allongée sur un lit à baldaquin. Fellini me dirigeait avec une énergie et un enthousiasme communicatifs. Il jouait littéralement mon personnage. Il était comme ça avec tous ses acteurs. Il prit le temps de me dire pourquoi je ne convenais pas pour le rôle. J'avais l'air trop angélique, trop solaire, trop terrienne sans doute. Il fallait une beauté plus stylée, plus sophistiquée.
C'est Anouk Aimée qui immortalisera le rôle de Maddalena.

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