samedi 27 décembre 2014

Happy New Year 2015





I wish you all very happy holidays.
Best wishes to my faithful readers and subscribers.
Let’s all meet again next year


Je vous souhaite à toutes et tous de très bonnes fêtes de fin d'année.
Tous mes voeux à mes fidèles lecteurs et abonnés.
Rendez-vous l'année prochaine.



mercredi 29 octobre 2014

Monster Bash 2014


Once again, the organizers of Monster Bash outdid themselves ​​for this new edition dedicated to gothic Hammer films.
The famous ​​Pittsburgh convention, this October, gave a tribute to classic actresses of English horror. Along with my friends Suzanna Leigh (Lost Continent, Lust for a Vampire), Veronica Carlson (Dracula Has Risen from the grave, Horror of Frankenstein, Frankenstein must be destroyed), Martine Beswick (Prehistoric women, One million years BC, Dr. Jeckyll and Sister Hyde) and Caroline Munro (Dracula AD 1972, Captain Kronos vampire hunter), we once again formed a happy team, as you'll discover.

Right to left: Caroline Munro, Martine Beswick,Veronica Carlson,
me and Suzanna Leigh
The first day was devoted to autograph signingsThis gave me an opportunity to meet my neighbors at the table: actress Elizabeth Shepherd (she was remarkable in the film adaptation ofPoeThe Tomb of Ligeiaand the wonderful Victoria PriceShe was signing pictures of her illustrious father, the unforgettable Vincent Price. I had the pleasure of talking with her in French and discovered she had a great cultural backgroundwas very athletic and had an undeniable taste for foreign languages​​. Alongside the signings, film screenings and conferences allowed the public to rediscover classics of fantasy.

With a fan disguised as Frankenstein's monster
Christopher Lee style

Saturday was a special day, ending with the wonderful show of my dear friend Zach ZitoA multifaceted artist whose performances are always eagerly awaited at Monster Bash.
This time, the show focused on the poems of Edgar Allan Poe.
Martine BeswickCaroline Munro and Veronica Carlson impersonated three witches. As for me, I was the Spirit of the Clock in relation to Baudelaire's poem of which I read some excerpts.

An unforeseen mishap delayed the delivery of the costumes made with such creativity by Zach and deprived us of that would have been a welcome fitting session, because when I finally quickly put mine in my hotel room, I discovered that it was a big apron of embroidered tulle representing clock dials that did not fully covered the back of my anatomy !
I had to find a solution very quickly. Equipped with safety pins and a providential shawl in guise of a skirt, I improvised the missing piece I took my poem, adorned with skulls shaped clips, and immediately went down to join the teamI walked like a crab, lest they would see the back of my new outfit !

Still, the show was great. Zach captivated audiences with his thirty-minute monologue, consisting of extracts from Shakespeare's plays and poems by Poe, punctuated by the intervention of the "hammerian" witches. Zach then led me to a seat on the stage where I said my poem while a remarkable actress wearing a disturbing wax mask of the two faces of destinywandered in the audience.
Once again the Zach Zito show ended with a standing ovationWe were all thrilled to have participated.

With my dear Zach Zito

The next and last daylate morningBrides of Dracula was screened and followed by an interview during which the public could participate and ask me questions about the film and my career. 
A public of film fans with very specific questions. I evoked my Hammer days and Eddie Constantine. I also fondly remember the smiling and caring face of a young Kurdish woman in theaudience. I had autographed pictures for her the day before. She was exiled with her family away from her country at war. I admired her courage, and her interest in me reminded me thatthe beauty of being an artist is also the ability to make the public forget the hardships of life, if only during a show. Monster Bash 2014 was decidedly as friendly and warm as the previous edition.

mardi 28 octobre 2014

Monster Bash 2014 ( fr.)


Une fois encore, les organisateurs de Monster Bash ont fait des prouesses pour cette nouvelle édition dédiée aux films gothiques de la Hammer.
La célèbre convention de Pittsburgh rendait, en ce mois d'octobre, un hommage aux actrices des classiques de l'épouvante anglais. Nous formions avec mes amies Suzanna Leigh ( Lost continent, Lust for a vampire), Veronica Carlson ( Dracula has risen from the grave, Horror of Frankenstein, Frankenstein must be destroyed), Martine Beswick ( Prehistoric women, One million years B.C, Dr Jeckyll and Sister Hyde) et Caroline Munro ( Dracula A.D 1972,Captain Kronos vampire hunter ) une joyeuse équipe, comme vous allez le découvrir par la suite.

De droite à gauche: Caroline Munro, Martine Beswick,
Veronica Carlson, moi et Suzanna Leigh

La première journée fut consacrée à des séances de dédicaces. J'ai fait à cette occasion la connaissance de mes voisines de table : l'actrice Elisabeth Shepherd ( elle était remarquable dans l'adaptation cinématographique de Poe : The tomb of Ligeia ) et la merveilleuse Victoria Price. Elle dédicaçait des photos de son illustre père, l'inoubliable Vincent Price. J'ai eu le plaisir de discuter avec elle en français et de constater qu'elle possédait une grande culture, qu'elle était une très sportive et avait un goût indéniable pour les langues étrangères. Parallèlement aux dédicaces, des projections de films et des conférences permettaient au public de redécouvrir les classiques du fantastique.

Avec un fan déguisé en monstre de Frankenstein
version Christopher Lee

La journée du samedi avait la particularité de s'achever par le spectacle magnifique de mon cher ami Zach Zito. Un artiste aux multiples talents dont les performances sont toujours très attendues à Monster Bash.
Cette fois-ci, le spectacle était axé sur des poèmes d'Edgar Poe. 
Martine Beswick, Caroline Munro et Veronica Carlson interprétaient trois sorcières. Quand à moi, j'incarnais l'Esprit de l'Horloge en rapport avec le poème de Baudelaire dont je disais quelques extraits.


Un impondérable retarda la livraison des costumes confectionnés avec beaucoup de créativité par Zach et nous priva d'une séance d'essayage et de retouche qui aurait été la bienvenue car, lorsque j'enfilai le mien en toute hâte dans la chambre d'hôtel, je découvris qu'il s'agissait d'un grand tablier en tulle brodé représentant des cadrans qui ne recouvrait pas totalement l'arrière de mon anatomie !
Il fallait que je trouve très rapidement une solution. Munie d'épingles à nourrice, j'improvisai alors avec un châle providentiel arrangé en jupe la pièce de costume manquante ! Je saisis mon poème orné d'attaches en forme de crânes et redescendis aussitôt pour rejoindre l'équipe. Je marchais un peu comme un crabe, de peur qu'on ne voit trop l'arrière de ma nouvelle tenue !

Malgré tout, le spectacle s'est déroulé à merveille. Zach a captivé le public avec son monologue de trente minutes, composé d'extraits de pièces de Shakespeare, de poèmes de Poe, ponctué par l'intervention des sorcières "hammeriennes". Zach me conduisit ensuite vers un siège sur scène où je dis mon poème pendant qu'une remarquable actrice portant un masque inquiétant en cire figurant les deux faces du destin errait au milieu du public.
Une fois encore le spectacle de Zach Zito recueillit l'ovation du public. Nous étions toutes ravies d'y avoir participé.

Avec mon cher Zach Zito

Le lendemain et dernier jour, en fin de matinée, eut lieu la projection de Brides of Dracula suivie d'une interview au cours de laquelle le public pouvait intervenir et me poser des questions sur le film et ma carrière.
Un public cinéphile aux questions très pointues. J'évoquai ma période Hammer ainsi qu'Eddy Constantine. Je me remémore aussi avec tendresse le visage souriant et bienveillant de cette jeune femme kurde au milieu du public. Je lui avais dédicacé des photos la veille. Elle était exilée avec sa famille loin de son pays en guerre. J'admirai son courage, et l'intérêt qu'elle me portait me rappelait que la beauté de ce métier d'artiste, c'est aussi de pouvoir faire oublier au public les difficultés de la vie, ne serait-ce que le temps d'un spectacle.


Monster Bash 2014 fut décidement une édition aussi chaleureuse que la précédente.

jeudi 7 août 2014

Memories, memories...

( lire en français )
Starting in 2010 with Italian Memories, I propose to turn again some pages of my traveling album. My life’s album. Pictures from France and elsewhere, so far away and still so near. With music and dance, or behind the scenes of a movie set, some privileged moments that I wish to share with you… I wish you all very happy holidays until we meet again… very soon !


1956 - Trying a dance step under the guidance
of a flamenco teacher in Sitges


1965 - An off stage photograph by Paul Marais,
 a talented friend


1965 - A modern dance improvised for a photo shoot


1965 - A summer in Lot.
A scene from the french TV serie Chevalier Bayard
with René Roussel


In Italy - Hotel Excelsior, during a cocktail
celebrating the first shooting day
of Mankiewicz's superproduction Cleopatra


1964 - Sitting in the oriental salon of the family house.
A reminiscence of the film : Terror of the tongs

At the Pré Catelan restaurant - with Claudine Auger.
In competition for the role of Domino
in the next James Bond film :Thunderbird
but friends in real life


1966 - A picture from a set.
Some tests as a blonde for future film projects




lundi 28 juillet 2014

Souvenirs, souvenirs...


Inauguré en 2010 avec Souvenirs d'Italie, je vous propose de tourner à nouveau les pages de mon album de voyage. Celui de ma vie. Des images de France et d'ailleurs, si lointaines et si proches à la fois. Sur un air de danse ou dans les coulisses d'un plateau de tournage, des moments privilégiés que je partage avec vous ... Je vous souhaite à toutes et tous de très bonnes vacances. A très vite !


1956 - Entamant un pas de danse sous la direction
d'un professeur de Flamenco à Sitges.


1965 - Une photo hors plateau de Paul Marais,
un ami talentueux.

1965 - Une danse moderne improvisée pour une séance photo .


1965 - Un été dans le Lot.
Une scène de la série télévisée Chevalier Bayard
avec René Roussel.


En Italie - Hotel Excelsior lors d'un cocktail
en l'honneur des premières prises de la superproduction
Cléopâtre de Mankiewicz

1964 - Assise dans le salon oriental de la maison familiale.
Un clin d'oeil au film:  Terror of the tongs.



Au Pré Catelan - Avec Claudine Auger.
En compétition pour l'obtention du rôle de Domino
dans le nouvel opus de James Bond : Thunderbird,
mais néanmoins amies dans la vie.


1966 - Un cliché issu d'une série. Des essais en blonde
pour de futurs projets de films.



mercredi 30 avril 2014

Ladies' man ( Lemmy pour les dames - 1962 )



The first time I saw the American actor Eddie Constantine, it was in a movie house in his first big hit : Poison Ivy (La môme vert de gris - 1953).
The film, by Bernard Borderie, capitalized  on the public's enthusiasm for the American thrillers that swept the screens since after the war.
No genre ingredient was missing in this French production. Black and white photography, so typical of B pictures, the femme fatale , the mob racketeer, fist fights and vigilante FBI agent Lemmy Caution.
Eddie Constantine played the part again in several sequels including Ladies’ Man ( 1962) still directed by Borderie, with yours truly.
Borderie was a charming and humorous man. We had met during a dinner . He had promised me a part in his new film. I was to appear as Claudia, a supporting character.



Synopsis
Vacationing on the Cote d' Azur. Lemmy Caution meets several young women , three of whom are wives of important diplomats. One of them , Claudia, after provoking a fight , is discovered dying by Lemmy, who was supposed to meet her at the foot of a cliff. In a sound tape found at her side, she announced her intention to commit suicide. Lemmy  soon learns that another friend of his had died drowning six years before . but as he investigates the mystery that seems to link these sweet girls, Lemmy is subjected to threats and growing danger. He feels that , while seeming to want him to avoid the worst , his lady friends seek to mislead him. Are they victims? Lemmy remains convinced that one of the women is an accomplice of the blackmailer who, aware of the girlfriends’ secret (that they have finally revealed to Lemmy ), compels them to deliver informations obtained through their husbands. 
(Source: Unifrance )



Left to right: With Françoise Brion, Claudine Coster and Eliane D'Almeida


I was delighted to find my way back to French movie studios, after playing in so many Italian comedies.

Borderie asked me to act with an Italian accent. It was not a problem for me.
I also had to drive a car, and that was something else. My only previous experience
was driving a jeep in the countryside. So I took some lessons in order to seem perfectly relaxed at the wheel during my few driving scenes.

We were shooting on the French Riviera . The restaurant "The fishermen’s house" had become general headquarters for cast and crew.
I shared billing with great actresses such as Françoise Brion, Eliane D'Almeida and Claudine Coster .
Armand Thirard , the chief cameraman, was struggling to remember our names when preparing set-ups. He started referring to us by a distinctive part of our outfit. He nicknamed me “the black feather” throughout the film, although I did not wear any. I had, however, a very short brown haircut that kind of looked like bird feathers.
Claudine Coster’s husband, Robert Manuel, was a resident of the “Comédie Française”. He used to come with her on movie sets. He was a true scholar and a very funny man that I liked very much, a fantastic storyteller. He captivated the cast and crew with countless anecdotes about Sacha Guitry and French theater.
With Eddie Constantine


Eddie Constantine was very courteous, but a man of few words. Someone who kept his distance between takes.
During my last scene with him, Lemmy Caution finds Claudia dead at the bottom of the cliff and decides to lift her body. Although the scene was a dramatic one, I still recall it with a smile. We had to reshoot several times, since the FBI agent had some difficulty raising me. Sandy soil did not provide sufficient stability to accomplish this perilous waterfall, and a chair had to be cleverly camouflaged to provide sufficient support In order for him to lift the body of the crime!

I'll meet Eddie Constantine again in
“License to kill” (Nick Carter va tout casser) by Henry Decoin, but this is another story ... 

lundi 28 avril 2014

Lemmy pour les dames (1962)




La première fois que j'ai vu l'acteur américain Eddie Constantine, c'était au cinéma dans son premier grand succès : La môme vert de gris (1953).
Le film de Bernard Borderie surfait sur l'engouement du public pour le polar américain qui déferlait sur les écrans depuis l'après guerre.

Aucun ingrédient ne manquait pour faire illusion dans cette production française. La photo noir et blanc si typique des séries B, la femme fatale, le trafiquant mafieux, les bagarres et l'agent justicier du FBI, Lemmy Caution.
Eddie Constantine, reprit le rôle dans plusieurs suites dont Lemmy pour les dames (1962) toujours sous la houlette de Borderie et avec votre hôte.
Borderie était un homme charmant et plein d'humour. Nous nous étions croisés lors d'un diner. Il m'avait promis un rôle dans son nouveau film. Un petit rôle, celui de Claudia.

Synopsis
En vacances sur la Cote d'Azur. Lemmy Caution fait la connaissance de plusieurs jeunes femmes dont trois sont les épouses d'importants diplomates. L'une d'elles, Claudia après avoir provoqué une bagarre, est découverte mourante par Lemmy au rendez-vous qu'elle lui avait fixé, au pied d'une falaise. Une bande de magnétophone trouvée à ses cotés annonce son intention de suicide. Lemmy, apprend bientot qu'une autre amie est morte noyée six ans auparavant. Mais à mesure qu'il pénètre le mystère qui semble lier ces aimables personnes, Lemmy se trouve en butte à des menaces et des dangers croissants. Il sent que, tout en semblant vouloir lui éviter le pire, les amies cherchent à l'orienter sur de fausses pistes. Sont-elles des victimes ? Mais Lemmy garde la conviction que l'une des femmes est complice du maître-chanteur qui, connaissant le secret des amies (secret qu'elles ont enfin révélé à Lemmy) les contraint à lui livrer des renseignements obtenus par l'intermédiaire de leurs maris. ( Source: Unifrance )



De gauche à droite:  Avec Françoise Brion, Claudine Coster, Eliane D'Almeida 

J'étais ravie de retrouver les plateaux français après toutes les comédies italiennes que je venais d'enchainer. 
Borderie me demanda de jouer avec l'accent italien. Ce n'était pas un problème pour moi.
L'autre impératif plus délicat fut de conduire une automobile. Mon expérience se limitait
à la conduite d'une jeep à la campagne. Je pris donc quelques leçons afin de donner l'illusion d'une parfaite maitrise au volant durant les scènes prévues à cet effet.

Nous tournions sur la côte d'Azur. Le restaurant "La maison des pêcheurs" était devenu le quartier général du casting du film.
Je partageais l'affiche avec d'excellentes comédiennes comme Françoise Brion, Eliane D'almeida et Claudine Coster.

Armand Thirard, le chef opérateur avait beaucoup de mal à retenir nos noms lors des mise en place. Il prit l'habitude de nous désigner par un élément distinctif de notre tenue. Il me baptisa La plume noire durant tout le film bien que je n'en porta aucune. J'avais, cependant une coupe de cheveux bruns très courts qui pouvait faire penser à des plumes de jais.

L'époux de Claudine Coster, Robert Manuel était sociétaire de la Comédie française. Il vint la rejoindre sur les plateaux de tournage. Un homme érudit et plein de verve que j'appréciais beaucoup, un fantastique conteur. Il captivait l'équipe avec ses innombrables anecdotes sur Sacha Guitry et le théâtre français.

Avec Eddie Constantine

Eddie Constantine était un homme courtois mais peu bavard. Quelqu'un qui gardait ses distances en dehors des prises. 
Lors de ma dernière scène avec lui, Lemmy Caution trouve Claudia morte au bas de la falaise et décide de porter sa dépouille. Bien que la scène fut dramatique, il m'en reste un souvenir amusé. Nous dûmes en effet refaire la prise plusieurs fois car l'agent du FBI éprouvait des difficultés à me soulever. Le sol sableux n'offrant pas une stabilité suffisante pour accomplir cette périlleuse cascade, une chaise habilement camouflée lui servi d'appui pour parvenir à soulever le corps du délit !

Je retrouverai Eddie Constantine dans 
"Nick Carter va tout casser"d'Henri Decoin mais ceci est une autre histoire...


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