mardi 10 février 2009

Le cirque des horreurs 2/2

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Au cours des conventions et des festivals, beaucoup de fans me parlent de Donald Pleasence et Yvonne Romain. Des acteurs reconnus grâce à leur carrière importante dans le cinéma fantastique.
Pleasence jouait mon père dans CIRCUS OF HORRORS, les hasards du planning de production ne m'ont pas permise de le rencontrer sur les plateaux. En revanche je croisai Yvonne Romain à la cafétéria. Une très belle femme avec laquelle je sympathisai durant les rares moments de pause que le tournage nous autorisait. Nous n'avons pas eu suffisamment de scènes en commun pour faire plus ample connaissance.






Il y avait un répétiteur, ce que l'on appelle aujourd'hui un "coach" pour préparer les scènes avec les acteurs.
Cela permettait au réalisateur de pouvoir se concentrer sur le découpage, les cadres et la photographie.

Je constatais au fur à mesure du tournage que certains des gros plans de mes scènes étaient abandonnés par le réalisateur pour des cadrages plus larges. Je ne mis pas longtemps à me rendre compte qu'Erika Remberg n’était pas étrangère à ces modifications. Elle avait de l'ascendant sur Hayers.
Je n'ai su que récemment ( en consultant IMDB ) que cette actrice était devenue sa femme après le film. Elle bénéficiait sur le tournage d'une position privilégiée qui s'exprimait d'une manière autoritaire et exclusive. Pour faire bref, je lui faisais de l'ombre ! C'était la première fois depuis le début de ma carrière que j'étais confronté à une situation de ce type. Un conflit d'égo ne tolérant aucune autre tête d'affiche féminine. En y repensant, maintenant, je me dis non sans malice qu'elle avait fort à faire : le film reposait en grande partie sur un casting de vedettes féminines important et particulièrement " glamour".

La beauté, c'était le thème principal de CIRCUS OF HORRORS, une beauté fabriquée qui ne parvient jamais à masquer la laideur de l'âme. Dans l'une des scènes finales les plus spectaculaires, le Docteur Rossiter découvre avec effroi, que ses acolytes ont refusé d'opérer son visage défiguré par un gorille. Rossiter/Diffring surgit dans la tente où je me trouve avec Conrad Philips, au cours du final, l'air furieux, exhibant des traits hideux.


Ce maquillage était l'une des prouesses de Trevor Crole-Rees (1). Il mettait trois heures à transformer Anton Diffring.
Il lui remontait un oeil en le collant avec un vernis spécial et du tulle invisible. On lui tirait la bouche du côté inverse de l'oeil.
Il devait aussi porter des verres de contact qui donnaient à ses yeux un regard délavé.

Je n'ai pas participé à la promotion du film (2). Quand CIRCUS OF HORRORS est sorti, j'étais en Allemagne.
Je tournais avec Arnoldo Foà dans un épisode d'une série italo-Américaine : TALES OF THE VIKINGS qui s'intitulait : THE HAREM DANCER.
Je n'ai vu CIRCUS OF HORRORS que quelques mois plus tard et ce fut une très bonne surprise.
La réalisation était à la hauteur du script.



1- Il a travaillé sur des classiques comme L'ABOMINABLE DR PHIBES et DR JECKYLL AND SISTER HYDE.
2- Une campagne de promotion importante avec des produits dérivés ( des disques, des livres, des bandes-dessinées)



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